Ce projet porté par le Conseil Départemental, déclaré d’utilité publique en 2012, consiste à une nouvelle liaison entre la RD30-RD90 dans la Boucle de Chanteloup avec construction d’un nouveau pont sur la Seine : plusieurs tronçons à 2 x 2 voies sur une longueur totale de 6 km dont un viaduc de 700 m passant au-dessus de l’Ile de la Dérivation.
Le trafic : en 2012, l’étude d’impact prévoyait un trafic routier en forte hausse (+40%) à l’horizon 2020. En fait, 10 ans après cette date, le trafic a diminué dans la Boucle alors que la population augmentait de 10%.
La qualité de l’air : Elle est mauvaise dans ce secteur qui est situé dans le périmètre de la zone dite « sensible pour la qualité de l’air » avec dépassement des valeurs limites de NO2 (dioxyde d’azote) ou des particules PM10.
Pollutions des sols : Le Département fait état d’une pollution des sols limitée au droit de certains sondages. En fait, toute la Boucle de Chanteloup a fait l’objet d’épandages (eaux usées de Paris) très importants et ce dès le XIXème siècle. Des analyses ont permis de révéler la présence de polluants à des concentrations élevées.
Hydrologie : Les risques d’inondation sont importants dans la Boucle et au niveau de la commune d’Achères. Lors des inondations des années 2016 et 2018, on a pu constater la rapidité de la montée du niveau de la Seine avec de nouveaux secteurs touchés.
Le coût de ce projet départemental est estimé à 130 millions.
Ce dossier fera l’objet d’un arrêté préfectoral autorisant les travaux. Nul doute que les associations attaqueront cet arrêté dans le but d’essayer préserver la Boucle de Chanteloup, ce territoire qui a déjà tellement été pollué, urbanisé et industrialisé.