Biodiversité

Le département des Yvelines est un vaste département qui a gardé, en dehors de certaines zones urbanisées, un caractère rural et préservé. L’agriculture occupe près de la moitié de la surface et les bois environ 30%, avec notamment de grands massifs forestiers comme massif de Rambouillet, deuxième massifs le plus vaste de la région après celui de Fontainebleau. On trouve également de grands massifs issus des anciennes forêts royales : Marly, Saint-Germain-en-Laye et Versailles.

Deux grands pôles de biodiversité concentrent la majeure partie des zones protégées sur des ensembles géographiques très marqués au sein du département :

  • la basse Vallée de la Seine avec ses coteaux et pelouses calcaires, ses boisements thermophiles et ses terrasses alluviales ;
  • le Massif de Rambouillet avec son ensemble de milieux oligotrophes* plus ou moins boisés et ses zones humides. Un second ensemble beaucoup plus fragmenté est constitué par le sommet des buttes boisées : Meudon, Marly-les Alluets, l’Hautil et les Buttes du Vexin avec des milieux boisés oligotrophes de pente.

Avec des enjeux moindres, on peut noter également la vallée de la Seine en amont avec plusieurs zones de terrasses alluviales, la forêt de Saint-Germain-en-Laye et la moyenne vallée de la Mauldre avec ses coteaux et boisements thermophiles.

Cette richesse du département des Yvelines est attestées par de nombreux inventaires et protections : 

Les Parcs Naturels Régionaux

Le département compte deux parcs naturels régionaux : le Parc Régional de la Haute-Vallée de Chevreuse (en partie dans l’Essonne) et le Parc Régional du Vexin Français (en grande partie dans le Val d’Oise).

Deux Réserves naturelles nationales :

Quatre Réserves naturelles régionales

Un arrêté de protection de Biotope

Des sites inscrits au titre de la Directive Habitats (ZSC, SIC, PSIC) et les sites inscrits au titre de la Directive Oiseaux (ZPS) :

Les 6 zones spéciales de conservation (ZSC) – Directive « HABITAT » sont :

  • Coteaux et boucles de la Seine ;
  • Forêt de Rambouillet ;
  • Tourbières et prairies tourbeuses de la forêt d’Yveline ;
  • Carrière de Guerville ;
  • Vallée de l’Epte francilienne et ses affluents ;
  • Chiroptères du Vexin français.

Les 3 zones de protection spéciales (ZPS) – Directive « OISEAUX » sont :

  • Étang de Saint Quentin ;
  • Forêt de Rambouillet ;
  • Boucles de Moisson, de Guernes et de Rosny.
Carte des sites inscrits au titre de la Directive Habitats et de la Directive Oiseaux

 

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, floristique et Faunistique (ZNIEFF)

Elles ne constituent pas des protections en soit mais sont un outil de connaissance du territoire, basé sur l’expertise de naturalistes et de scientifiques. De fait, la grande majorité des périmètres de protections décidés ultérieurement, sont initialement inclus dans des ZNIEFF.

On distingue deux types de ZNIEFF :

  • le type II, correspond à de grands ensembles naturels suffisamment riches et peu modifiés. Ce type de ZNIEFF englobe majoritairement les grandes forêt domaniales comme le massif de Rambouillet, les forêts de Marly, de Saint-Germain, de Rosny ainsi que des grands entités géographiques comme les boucles de Guernes et de Moisson, les buttes du Vexin et les vallées amont de la Bièvre, du Rhodon, de l’Yvette, de l’Orge et de la Mauldre.
  • le type I, cible des habitats ou des espèces remarquables au niveau régional. Ces périmètres sont concentrés de manière plus précise sur des enjeux particuliers. Beaucoup de ZNIEFF de type I sont incluses dans des ZNIEFF de type II.

L’ensemble des ZNIEFF recouvre environ 65 000 ha soit 28 % du territoire des Yvelines.

Carte des ZNIEFF et zones Natura 2000

 

Les rivières

Les rivières sont traitées dans la Thématique Eau  mais on peut citer les vallées préservées de la Mauldre, de la Vaucouleurs et de l’Epte avec leur diversité d’habitats allant des boisements alluviaux aux coteaux calcaires et qui abritent de nombreuses espèces patrimoniales.

La géologie

Enfin du point de vue géologique, citons :

Toute ces protections de sites sont répertoriées sur le site de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel). On les trouve aussi sur le site Geoportail.

Les espèces emblématiques du territoire

  • Le Cerf élaphe (Cervus elpahus) est un mammifère emblématique de nos forêts mais il a besoin de vastes espaces à dominantes forestières pour vivre mais aussi des continuités écologiques fonctionnelles pour permettre un brassage de ses populations. Dans les Yvelines l’espèce est présente de Rochefort-en-Yvelines au sud jusqu’à l’autoroute A13 au nord, bien que ses noyaux de populations reproductrices soient situés au cœur du massif de Rambouillet. Il a complètement disparu des massifs forestiers plus petits et des abords des grands centres urbains. Comme la plupart des ongulés sauvages, le rôle écologique du Cerf est important pour le maintien des milieux ouverts (prairies, clairières…).
Cerf élaphe (Cervus elpahus). Photo wikipédia
  • La Chouette chevêche (Athena noctua) est un rapace nocturne typique des paysages bocagers présentant une mixité d’habitats de champs, pâtures, prairies, haies et vieux vergers. La présence de cavités est nécessaire à sa reproduction c’est pourquoi on l’a trouvait principalement dans les vieux vergers. Leur forte régression force l’espèce à préférer aujourd’hui le bâti comme les fermes ou les nichoirs installés par l’homme. Dans les Yvelines, elle est principalement présente dans la partie ouest du territoire autour du massif de Rambouillet, le Houdanais et autour de la vallée de la Vaucouleurs.
Chouette chevêche (Athena noctua). Photo Oiseaux.net
  • L’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) est un oiseau des milieux steppiques à tendance thermophiles. Très mimétique il affectionne les terrains caillouteux à la végétation rase comme les landes, les prairies sèches, les cultures basses, les friches ou même les anciennes gravières ou sablières. Dans les Yvelines c’est un oiseau typique de la vallée de la Seine où il est présent des landes de la boucle de Moisson aux anciennes carrières de la boucle de Chanteloup. Nombre de ces habitats sont des milieux de transition dont la pérennité n’est pas garantie. L’enfrichement de ses habitats et les projets d’aménagements sont les principales menaces sur l’espèce dans la vallée de la Seine.
Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus). Photo Oiseaux.net