Le département des Yvelines présente dans le domaine des mobilités, comme dans d’autres, un grande hétérogénéité du fait de la taille de ce territoire et de l’organisation globale des ses infrastructures. C’est bien ce qui est décrit dans le Schéma des Déplacements des Yvelines adopté par le Conseil Départemental en 2015.
L’Observatoire de la mobilité et de façon plus succincte, les Chiffres-clés des déplacements dans les Yvelines montrent la différence entre l’usage de la voiture pour les flux internes au département et l’usage prépondérant des transports en commun pour se rendre vers Paris (les lignes de chemin de fer étant pour la plupart dirigées vers Paris).
Au point de vue transport en commun, il faut noter plusieurs projets d’ampleur :
- l’arrivée du RER EOLE jusque Mantes-la-Jolie (prévue en 2024) en remplacement de la ligne J de la SNCF, ce qui va profondément modifier les transports dans le nord des Yvelines.
- la construction du Tram 13 avec la partie entre Saint-Cyr et Saint-Germain-en-Laye (mise en service prévue fin 2021) puis la partie entre Saint-Germain-en-Laye, Poissy et Achères.
- le projet de Ligne nouvelle Paris-Normandie qui du fait de ses difficultés d’insertion et de ses couts n’est pas prêt de voir le jour. Cette nouvelle ligne serait pourtant la seule condition pour améliorer la circulation des trains sur l’axe Paris-Mantes.
En dépit des conclusions de ses propres études, le Conseil Départemental reste très attaché au développement de la circulation automobile avec un appui très fort au projet d’A104 et des projets démesurés par rapport aux évolutions de la mobilité de demain.
Parmi ces projets, on peut citer :
- La liaison RD30/RD190 et construction d’un nouveau pont à Achères : le département veut remplacer le projet d’A104 (repoussé par l’état) en remplaçant le tunnel prévu dans le projet de l’état par un pont au-dessus de l’Ile de la Dérivation.
- La requalification de la RD190 entre Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy : au lieu de limiter la circulation automobile entre deux villes déjà complétement saturées par la voiture , le département augmente le nombre de voies pour les voitures au détriment de la circulation du projet de TCSP (Transport en Commun en Site Propre).
- La déviation de la RD154 au niveau de Verneuil-sur-Seine et de Vernouillet : un projet qui massacrerait le Bois de Verneuil et qui date du temps où l’on croyait que la circulation automobile allait croitre indéfiniment
En ce qui concerne les circulations douces, le Département garde toujours une vision de la marche ou du vélo comme un loisirs : on flâne sur les chemins, on se ballade en bicyclette le dimanche. Globalement, l’utilisation du vélo comme moyen de déplacement reste anecdotique dans l’esprit des décideurs.
Au niveau des communes, les aménagements sont très variables, parfois maladroits et souvent mis en place sans concertation avec les utilisateurs ou les associations. L’augmentation de l’usage de la bicyclette ne pourra être obtenu que par un renforcement du sentiment de sécurité des cyclistes. Il faut poursuivre l’aménagement des carrefours et la création de passerelles dédiées aux piétons et aux cyclistes leur permettant de franchir les cours d’eau (en particulier la Seine) et les grandes voies de circulation automobile ou ferroviaire.
Enfin, au point de vue sécurité routière, le département des Yvelines, comme l’ensemble des départements d’Ile-de-France est caractérisé par une relativement faible mortalité sur les routes avec un nombre de décès oscillant entre 40 et 50 par an (cf. Document Général d’Orientations (DGO) de sécurité routière pour les années 2018-2022). Les principaux facteurs du risque routier restant d’abord la vitesse excessive puis l’usage de l’alcool au volant.